Notre ami le soleil est de retour ! Nous l’avons tant attendu ce moment où, alanguie sur le sable ou sur une chaise longue, nous nous laissons envelopper par la tendre douceur du soleil !
Un ami, oui ….mais qui ne connait pas sa force !
Un point sur les Ultra-Violets…
Le rayonnement solaire n’est pas uniforme. Il est constitué de toute une gamme de rayons caractérisés par des longueurs d’ondes différentes, parmi eux, les Infra Rouge 800 à 1400 nm(nanomètre), la Lumière Visible 400 à 800nm et les Ultraviolets (UV)200à400nm.
Les rayons ultraviolets ou UV, totalement invisibles, sont responsables en partie des effets nocifs du soleil sur notre peau.
On distingue trois catégories de rayons Ultraviolets :
Les UVA, présents toute la journée, du lever au coucher du soleil, pénètrent profondément notre peau jusqu’au derme et ne sont pas stoppés par une surface vitrée. Derrière le pare-brise lorsque nous conduisons, le dos des mains, le décolleté et le visage y sont exposés.
Les UVB, présents entre 11h et 16h tout spécialement en été, pénètrent moins profondément dans la peau que les UVA et sont stoppés par une surface vitrée.
Les UVC eux, sont totalement arrêtés par la couche d’ozone et tant mieux car ils sont extrêmement énergétiques et rendraient toute vie sur terre impossible !
Un point sur la Lumière Visible à Haute Energie ou HEV…
En plus des UVA et UVB, le rayonnement HEV, spectre de la lumière Visible à Haute Energie, apparait à l’heure actuelle comme un acteur suspect de jouer un rôle dans le vieillissement de notre peau.
Le rayonnement ici en cause est la lumière bleu-violet, frange d’ondes proche des UV, caractérisée par des ondes plus courtes produisant une énergie plus forte. Et les écrans diffusent justement des pics de lumière bleue à Haute Energie Visible et c’est ce qui interroge les scientifiques sur son impact en particulier sur notre peau.
Assis devant nos écrans pendant de longues heures, ce rayon dont la longueur d’onde va de 380 à 500 nm, pénètre profondément notre revêtement cutané jusqu’au derme.
Connue jusque-là pour son impact sur nos yeux en raison de l’utilisation prolongée des écrans, tablettes, smartphones…, ainsi que sur la qualité de notre sommeil en perturbant note rythme circadien par diminution de production de mélatonine, elle est mise en cause aujourd’hui dans certaines altérations cutanées. En pénétrant notre peau jusqu’au derme, elle est fortement suspecte de causer à long terme, des dommages insidieux tout aussi importants que les UV. Il n’a pas été pour l’instant mis en évidence d’atteinte de nos brins d’ADN cellulaire par la lumière bleue.
Un point sur notre peau…
Nous ne sommes pas tous égaux devant une exposition solaire.
Lorsque nous nous exposons au soleil, les rayons UV viennent percuter nos cellules cutanées et notamment de grosses cellules ou mélanocytes, logées dans les couches profondes de l’épiderme.
Ces cellules ont pour fonction de fabriquer de la mélanine qui nous protège des rayons du soleil. Sous l’action des UVA, ces petits grains pigmentés de mélanine qui étaient déjà stockés dans les mélanocytes se distribuent sur toute l’épaisseur de notre épiderme et nous confère ce joli teint bronzé que nous aimons tant quand vient l’été. Le bronzage dû aux UVA est superficiel et dure un ou deux jours.
C’est l’intervention des UVB qui va relancer la fabrication de la mélanine en grande quantité pour obtenir un bronzage plus intense et durable pendant plusieurs jours.
Le hic c’est que ce bronzage représente une réponse épidermique de notre peau à l’agression du soleil. En fabricant la mélanine notre peau tente d’absorber le rayonnement solaire et de le neutraliser.
Et le coup de soleil ? Ce sont les cellules superficielles épidermiques ou kératinocytes qui brulent ! La peau en réponse à cette agression par les UVB réagit par une réaction inflammatoire majeure. Les troubles surviennent 12 à 36 heures après le bain de soleil, durant lequel généralement nous ne ressentons pas d’inconfort.
Parallèlement, sous l’effet prolongé des rayons solaires, la peau s’épaissit et il n’est pas rare d’observer à la fin de l’été, une fois le bronzage envolé, un teint sans éclat et un grain de peau ayant perdu son velouté.
Sur une peau sujette aux « boutons », l’épaississement de la peau durant l’été est une bénédiction : attendant patiemment masqués sous un revêtement épaissi, ces « boutons » vont se montrer à la rentrée en fanfare, et en poussée d’acné !
Sur le long terme, les UV vont avoir des conséquences plus sévères.
Les filaments d’ADN de ces mélanocytes risquent d’être endommagés par les UVA et à l’origine de la transformation du mélanocyte sain en un mélanocyte malade.
Par ailleurs les UVA pénétrant jusqu’au derme vont induire la formation de radicaux libres altérant le tissu conjonctif de façon sournoise à l’origine des rides, ridules et relâchement cutané par l’altération des fibres d’élastine et de collagène notamment.
Quant aux UVB fortement énergétiques provoquent au fil des années des comportement anarchique des mélanocytes avec l’apparition des fameuses « taches brunes » ou claires !
Avec des longueurs d’ondes proche de celles des UV, la lumière HEV par une exposition prolongée induirait un stress oxydatif important. Les kératinocytes stimulés par ce rayonnement se mettraient à fabriquer des ions superoxydes détériorant ainsi la qualité de notre peau. Cela accélèrerait le vieillissement cutané en favorisant l’apparition prématuré de rides et ridules et en augmentant les taches brunes pigmentées.
Grace à la sécrétion d’une enzyme la superoxyde dismutase, antioxydant puissant, notre corps sait piéger les radicaux libres. Mais lorsque ceux-ci deviennent trop nombreux notre corps est débordé et leur accumulation entraine des dégâts sur notre peau.
Conseils pour cibler nos actions sous le soleil … et la lumière HEV
Routine beauté !
Il est indispensable dès le matin d’hydrater votre peau pour l’aider à renforcer et à préserver son film protecteur.
Le soir, après un nettoyage soigné, il est essentiel de lui permettre de soutenir le processus de réparation qu’elle va mettre en place toute la nuit à la suite des agressions solaires de la journée.
Les cheveux doivent également être chouchouter pour éviter qu’ils ne deviennent ternes et cassants sous l’effet combiné de l’eau et du soleil.
Nous nous devons d’apaiser, désaltérer, réparer notre peau !
Le bon écran solaire !
Pour préserver notre peau, l’application d’une protection solaire toutes les deux heures est fortement recommandée.
Le choix de l’écran se révèle être parfois un casse-tête, devant la diversité des écrans proposés, le choix de l’indice de protection.
Les écrans dits minéraux sont constitués le plus souvent de poudre micronisée inerte de dioxyde de titane et d’oxyde de zinc. Ces filtres minéraux forment une barrière physique tel un miroir qui réfléchit les rayons solaires.
Les filtres dits chimiques contiennent eux des ingrédients actifs qui, absorbés par l’épiderme, réagissent aux rayons solaires par une transformation en chaleur pour les neutraliser.
L’indice de protection ou FPS est un indice numérique (de 6 à 50+) affiché obligatoirement sur les produits de protection solaire. Plus il est élevé, plus forte est la protection solaire.
La détermination de l’indice de protection ou FPS est calculée après étude en laboratoire en appliquant environ 2mg de crème solaire par centimètre carré de peau. Personne n’applique une telle quantité de crème et de surcroit toutes les deux heures !
Il est recommandé d’étaler toutefois généreusement la crème solaire en évaluant une cuillerée à café pour le visage et deux à trois pour le corps. Toutefois, appliquer un écran ne doit pas faussement rassurer car se croyant parfaitement protégé, l’exposition aux rayons cuisants du soleil pendant plusieurs heures se solde immanquablement par un « coup de soleil » !
La crème solaire ne reste pas longtemps sur notre peau car elle se dépose sur une serviette de bain, dans l’eau, le sable… et s’altère par la transpiration !
Sur quelles bases choisir le bon écran ? La texture, l’odeur, la capacité à bien s’étaler font partie des critères déterminants. Le choix de l’écran doit aussi se faire en fonction de son type de peau et des conditions d’exposition. Il est recommandé toutefois d’utiliser un fort indice de protection (SPF50). Il faut vérifier la protection au moins anti UVB et anti UVA pour le corps, et le mieux, anti UVA UVB et HEV pour visage, décolleté et dos des mains.
Appliquer une crème solaire vient aussi en complément des autres réflexes de protection, tels que le port de vêtements légers le plus souvent possible, un chapeau à larges bords et des lunettes
Et lorsqu’un « coup de soleil » survient, laissez votre peau récupérer de sa brulure pendant quelques jours, et privilégiez les activités dans les endroits ombragés.
Limiter l’expositions aux écrans !
Que ce soit dans le cadre professionnel ou privé, l’exposition à la lumière HEV par l’intermédiaire de nos écrans et smartphones a considérablement augmentée. Nos activités sont de plus en plus… numériques !
Pour y échapper il est recommandé d’éteindre ces appareils le plus souvent et le plus régulièrement possibles. Mission impossible ? Effectivement cette solution est sans doute la plus compliquée à adopter ! Sur les smartphones et tablettes dernière génération, il existe un mode d’utilisation mis en place sur ces appareils par les fabricants pour réduire la quantité de lumière bleue diffusée. Il existe des applications- filtres disponibles.
Ne souriez pas à l’idée d’appliquer dans ces conditions une crème de protection adaptée afin de diminuer et de retarder la formation de radicaux libres qui endommagent doucement les cellules !
Alors à 20 ans comme à 50 et plus, réfléchissez avant de passer une journée complète sous le soleil … ou des heures devant vos écrans (tablettes, ordinateurs, smartphone…) !
Pensez à vous protéger pour prendre soin de vous et de votre beauté !